Tunisie (émeutes pour l’emploi !) – malgré la l’allocution télévisé appelant au calme du Président Béji Caied Essebsi, au journal télévisé de 20h00, et d’après plusieurs sources concordantes, les affrontements entre les protestataires et les forces de l’ordre ont repris à Sidi Bouzid dans la nuit du vendredi 22 janvier 2016.
Notons que les forces de l’ordre ont du faire usage du gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.
Une tentative de déstabilisation du pays
Ces émeutes qui au départ étaient menées par des demandeurs d’emploi, auraient été rejointes (pour ne pas dire infiltrés) par des casseurs et peut-être même par des individus soudoyés de l’étranger pour foutre la pagaille dans le pays.
Dans son allocution télévisée, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré que « la Tunisie était visée dans sa sécurité et sa stabilité, mais pas dans son entité. Des parties, malintentionnées et déjà connues, ont utilisé les protestations légitimes dans certaines régions pour semer la discorde », a-t-il dit, en précisant que « leur appartenance politique est connue, qu’il s’agisse de partis autorisés ou non. »
Le président de la République a, également, averti contre l’infiltration de terroristes dans ces mouvements. Il a ajouté que des malfaiteurs et des cambrioleurs ont exploité ces protestations pour perpétrer des actes de violence et vandaliser des biens publics et privés, ce qui a conduit à décréter le couvre-feu, rappelant que l’état d’urgence est en vigueur et appliqué dans la flexibilité mais avec sérieux.
Certaines banlieues populaires de Tunis n’ont pas été épargnées
D’après Nessma TV, des affrontements se sont aussi déroulés entre des protestataires et des agents de l’ordre au Kram (ouest), banlieue nord de Tunis.
Aux cités Ettadhamen et Intilaka, des émeutiers fustigent l’arrestation de jeunes au cours d’actes de pillage
D’autres affrontements se seraient aussi déroulés, toujours au cours de la soirée de vendredi 22 janvier, dans les quartiers d’Ettadhamen et de la cité Intilaka dans la banlieue de Tunis, entre des protestataires et les forces de sécurité. Les émeutiers fustigent l’arrestation, dans la nuit du jeudi 21 janvier 2016, des jeunes suspectés de commettre des actes de pillage.
Une grande présence sécuritaire a été enregistrée, un peu partout.
Bizerte : Formation de comités de citoyens pour protéger les institutions et les commerces
Selon Mosaïque FM, des comités de vigilance de citoyens ont été formés cette nuit du vendredi 22 janvier 2016 dans tous les quartiers de Bizerte. Ces comités qui sont à la disposition des autorités régionales et des forces de l’ordre aideraient à protéger les commerces et les institutions publiques.
La même source indique que cette initiative a été prise suite à une réunion entre la majorité des composantes de la société civile et des députés.
À Kebili, des contrebandiers profitent de la vague d’émeutes, d’où un échange de tirs avec une patrouille sécuritaire
Kébili – deux contrebandiers ont ouvert le feu dans la soirée du 22 janvier 2016, sur une patrouille de la Garde nationale, près du marché municipal de Kébili, rapporte Mosaïque FM.
Selon la même source, la patrouille a riposté par des tirs qui ont touché le chauffeur, mais l’autre a pris la fuite.
On indique également que le véhicule qui transportait les contrebandiers de carburant s’est renversé.