Tunisie-Tribune (Peugeot 208 et 2008) – Avec son affichage flottant, en relief, de la vitesse, l’i-Cockpit 3D des 208 et 2008 surprend, étonne, plaît. Au point qu’on pourrait bien le retrouver l’an prochain sur la future 308. Comment fonctionne ce petit tour de magie ? On vous explique.
L’effet « whaou » en ouvrant la porte d’une Peugeot 208 ou d’un 2008 est unanimement cité par tous ceux qui en ont fait l’expérience. Une impression née d’une belle planche de bord, très sculptée, encore renforcée en jetant un œil aux compteurs numériques, dont l’effet 3D de l’affichage de la vitesse surprend autant qu’il plaît, à tel point d’ailleurs que Peugeot sera vite débordé par les commandes pour cet afficheur 3D. En effet, quelques mois après sa commercialisation, la 208 est obligée, début 2020, de revenir en arrière et proposant une option négative de 500 € pour excuser le retour aux compteurs classiques sur les finitions Allure…le fournisseur de PSA n’arrivant pas à suivre la cadence pour les afficheurs LCD !
Double écran
Sur cet i-Cockpit 3D tant convoité, il suffit en effet de bouger la tête de gauche à droite pour voir cet affichage flottant de la vitesse faire de même au-dessus du reste des autres informations, fixes elles, opérées par un écran de 10 pouces. Mais quel est le secret de Peugeot pour obtenir cet effet si moderne et flatteur ? C’est en fait assez simple, puisque le principe retenu est celui de la plupart des afficheurs tête-haute, à savoir l’image d’un écran qui se reflète sur une surface réfléchissante. Ici, la plupart des informations secondaires (jauge de carburant, température d’eau, autonomie…) s’affichent sur l’écran principal que vous avez directement sous vos yeux. Et pour afficher les informations en 3D (vitesse, compte-tours, fréquence radio dans certains modes d’affichage), donnant l’impression de flotter au-dessus des autres, Peugeot utilise un deuxième écran, cette fois intégré horizontalement dans la casquette, et dont l’image se reflète sur une vitre inclinée à environ 45° disposée devant l’afficheur numérique principal. Bien sûr, pour que vous puissiez voir la vitesse et le compte-tours à l’endroit une fois que son image se reflète dans la vitre, ce deuxième afficheur – que vous pouvez apercevoir dans le haut de la casquette si vous vous baissez – affiche son contenu à l’envers. Et hop, le tour est joué, vous voyez la vitesse et le régime flotter au-dessus des autres informations. C’est original, moderne et spectaculaire…même si finalement ça ne sert pas à grand-chose, nous sommes bien d’accord.
Quid en cas de panne ?
Et pour les grincheux qui diraient « et si cet écran du haut tombe en panne je n’ai donc plus d’affichage de la vitesse ! », nous répondrons qu’un compteur classique à aiguilles, comme un compteur numérique d’ailleurs, peuvent également tomber en panne. Et puis même si cet écran horizontal dans le haut de la casquette rend les armes, vous aurez quand même la possibilité de lire votre vitesse. Car dans un souci de bonne lisibilité et pour améliorer le contraste de lecture ainsi que l’effet 3D, l’écran principal que vous avez sous vos yeux affiche, lui, une sorte d’ombre du chiffre de la vitesse ! C’est effectivement moins facile à distinguer, mais cela permet d’avoir accès à cette information indispensable pour rouler. Et puis en mode d’affichage « Minimal », l’I-Cockpit 3D affiche cette fois la vitesse sur l’écran principal vertical. Pas de soucis donc. Evidemment, utiliser deux écrans au lieu d’un a un coût, ce qui explique que cet I-Cockpit 3D ne soit en série qu’à partir des finition Allure. Mais rien n’est trop beau pour plaire aux acheteurs « geek » !