Ministère de l’Education : Le budget ne répond pas à ses besoins

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Tunisie-Tribune (Ministère de l’Education) – Le ministre de l’Education, Fathi Sellaouti a déclaré que le projet de budget du ministère de l’Education pour l’exercice 2021 ne répond pas aux besoins minimums du secteur notamment en termes de ressources humaines et de fonds d’investissement.

Auditionné, jeudi 19 novembre 2020, par la Commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre a ajouté que le projet de budget du ministère pour l’année 2021 est estimé à 6728 millions de dinars contre 6509 millions de dinars en 2020, indiquant que cette augmentation est due principalement à l’évolution de 3,68% de l’enveloppe réservée aux rémunérations.

Selon le ministre, les besoins des établissements éducatifs en ressources humaines sont estimés à 3500 ouvriers environ et que son département ne recrutera que 500 travailleurs uniquement.

Il a déclaré que le manque de ressources humaines concerne aussi les corps des surveillants et surveillants généraux (entre 2000 et 3000 employés), faisant savoir que le ministère ne peut recruter que 266 agents.
Sellaouti a, également, souligné la baisse des dépenses d’investissement de 400 mille dinars par rapport à l’année précédente, précisant dans le même contexte que l’Etat ne peut pas, à lui seul, répondre aux besoins du développement du secteur, et que le soutien des particuliers et de la société civile peut contribuer à l’amélioration de l’infrastructure.

Il a fait savoir que la valeur des dons attribués au ministère au cours de l’année écoulée a atteint 15 millions de dinars.
Le ministre a d’autre part, indiqué que le développement du système éducatif nécessite une révision du temps scolaire, soulignant, à ce propos, que le nombre d’heures d’enseignement par semaine en Tunisie est le plus élevé dans le monde (36 heures), alors que le nombre de semaines d’études est le plus faible.

Cette situation entraîne des difficultés d’apprentissage pour l’élève, a-t-il dit, soulignant que le ministère envisage de modifier le temps scolaire afin d’améliorer les capacités des apprenants.